Appel à communicationsL’équipe organisatrice du 1er congrès international La longue vie des imprimés éphémères (Genève, mai 2022), ainsi que le comité de l’association suisse Ephemera Helvetica – pour l’étude des imprimés de large circulation, ont le plaisir d’organiser la deuxième édition de cet événement, qui se tiendra à Genève du jeudi 8 au vendredi 9 mai 2025. Depuis les études pionnières d’il y a plus d’un demi-siècle autour des imprimés éphémères, l’intérêt littéraire, documentaire et matériel de cette production a été reconnu. Pour faire avancer la recherche, il est devenu nécessaire d’embrasser une perspective large – tant pour ce qui concerne l’étude du phénomène que l’analyse des textes et images qui le composent. Cette deuxième édition, tout comme la première, se veut internationale et interdisciplinaire, à l’image de son objet d’étude qui traverse les époques, les frontières géographiques et les genres littéraires, éditoriaux et artistiques. Elle permettra de faire le point sur la recherche actuellement menée en matière de « non-livres » et d’aborder cette production sous un angle transnational, avec un spectre chronologique ample. Toutes les spécialités sont les bienvenues : histoire, histoire de la littérature, histoire du livre, sociologie, anthropologie, musicologie, humanités numériques, etc. Le congrès se déroulera sur deux journées et comprendra :
Les conférencières et conférenciers sont invité-e-s à développer une réflexion à partir d’une des trois perspectives suivantes.
L’image est commune à de nombreux types d’imprimés de large circulation, d’époques et d’origines différentes. Qu’elle occupe une place relativement marginale (frises, éléments décoratifs), qu’elle orne certaines pages (en établissant un lien plus ou moins étroit tant avec le texte qu’elle illustre qu’avec le public auquel elle s’adresse), ou qu’elle soit prépondérante (comme dans le cas des estampes, des images d’Épinal ou des aleluyas espagnoles), l’image est essentielle à la définition du format éditorial de nombreux imprimés. Que peut nous apprendre l’histoire des techniques d’impression (gravures sur bois, sur pierre, sur métal, etc.) ? Que nous enseigne-t-elle sur la façon dont les imprimeurs travaillaient et sur les liens (locaux, nationaux, voire internationaux) entre les représentants de ce corps de métier ? Quels sont précisément les rôles que revêt l’image dans ces différentes productions imprimées (réclame, transmission de savoirs pratiques, etc.) ? Que révèle l’image de l’horizon d’attentes du public, de la constitution d’une tradition visuelle, de la circulation des idées et des représentations ?
Les imprimés de large circulation ont offert des perspectives jusqu’alors inédites de communication à large échelle aux instances politiques et religieuses ; pourtant, cette opportunité a été saisie de manière très inégale par les différents acteurs du pouvoir. Lesquels d’entre eux ont misé sur ce canal de communication pour en faire un instrument idéologique ? Était-il efficace pour toucher le plus grand nombre, quels publics étaient visés ? De la même manière que l’opinion publique est une notion discutée pour les temps ayant précédé le XVIIIe siècle, peut-on, sans risquer l’anachronisme, déceler des stratégies de communication grâce à ces imprimés ? L’imprimé bon marché devait aussi être surveillé, puisqu’il offrait aux opposants au pouvoir en place un vecteur efficace pour transmettre leurs idées, souvent clandestinement. Comment censurer ces parutions ? Quels mécanismes de contrôle et de répression ont été appliqués à ces textes et quelles stratégies ont été déployées pour contourner la censure ? Il faut également se demander quels groupes sociaux avaient accès aux officines des imprimeurs : les plus privilégiés seulement, ou ces imprimés ont-ils pu être un espace d’expression pour les idées et les préoccupations de l’ensemble de la population ? Le rôle des imprimeurs et leur part d’initiative dans ce processus s’avèrent à cet égard cruciaux. Enfin, depuis les satires jusqu’aux libelles, en passant par les chansons, quelles formes étaient privilégiées dans ces textes ? Et quels discours étaient mobilisés pour transmettre un message efficace (exploits des souverains dans des textes proto-journalistiques, récits de miracles défendant la morale dominante, pamphlets politiques, etc.) ?
Les communications s’insérant dans cet axe feront l’objet d’une présentation brève autour d’un poster au format A0 qui sera exposé pendant toute la durée du congrès. Elles s’attacheront à faire le point sur la recherche, à décrire des travaux en cours, leur objet, leur méthodologie, les problèmes rencontrés, les solutions envisagées pour les résoudre.
Modalités d’inscription Les personnes souhaitant participer au congrès devront déposer dans les délais leur proposition de communication sur le site du congrès (onglet « Soumettre une contribution »). À moins que vous en possédiez déjà un, vous serez invité à créer un compte sur la plateforme ScienceConf. Ce compte vous permettra d’avoir accès au formulaire d’inscription. Après avoir renseigné vos noms, prénoms et institutions, vous pourrez sélectionner le type de communication que vous comptez présenter (orale ou poster), ainsi que l’axe dans lequel vous souhaitez vous inscrire. Il vous sera également demandé de déposer votre résumé sous la forme d’un fichier .docx ou .pdf, incluant le titre de votre communication, un résumé ne dépassant pas 1500 caractères (espaces comprises) et une brève biographie (d’environ 500 caractères, espaces comprises). Délais Le délai pour le dépôt des propositions de contribution est fixé au 30 avril 2024. Le comité organisateur procédera à la sélection des propositions reçues et prendra contact avec les personnes concernées courant juin 2024. Inscription Une fois leur proposition de communication acceptée par le comité, les intervenant-e-s sont invité-e‑s à devenir membres de l’association Ephemera Helvetica en s’acquittant des frais d’inscription de 25 francs suisses pour une année civile au moins (https://www.ephemerahelvetica.ch/devenir-membre). Communications Les communications ne dépasseront pas 20 minutes et seront suivies d’un temps de discussion. Les langues principales des travaux seront le français et l’anglais. Des communications dans d’autres langues pourront également être envisagées, pour autant que la documentation les accompagnant (obligatoire, dans ce cas) soit en français ou en anglais : PPT, support papier, etc. Publication Le comité d’organisation prévoit la publication des travaux présentés lors du congrès sous forme d’ouvrage collectif évalué par les pair-e-s.
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